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Les ex-voto


Toutes les chapelles maritimes possèdent des ex-voto. Ce sont des offrandes votives.

Le vœu se déroule en général en trois temps, demande de protection, promesse solennelle de reconnaissance, accomplissement de la promesse.

25 ex-voto ornaient autrefois la chapelle Notre Dame de la Garde de Kertugal, peintures, demi-coques, dioramas, maquettes, bateaux en bouteille.

De façon parfois naïve, mais toujours émouvante, les ex-voto racontent les périls en mer et la peur du naufrage des marins qui venaient les déposer ici en accomplissement de vœux de remerciements.

La maquette de goélette présentée ci-dessus est un ex-voto récent, utilisé lors des processions.

Un pardon a lieu à la chapelle le 3eme dimanche de juillet.

Cantique à Notre Dame de la Garde

Au jour du départ, Marie
L’aventureux nautonier
A vos pieds, Vierge Marie,
Sent le besoin de prier.

Refrain
Notre Dame de la Garde,
Patronne des matelots
Soyez notre sauvegarde
Contre la fureur des flots
Gardez bien nos matelots

A votre autel bonne mère
Nous viendrons tous au retour
Déposer notre prière
Et chanter avec amour

Cantique à N.D. de la Garde
Chapelle Sainte-Anne Saint-Quay-Portrieux

L’histoire de la perle

Chapelle Sainte-Anne Saint-Quay-Portrieux
Le naufrage de la Perle –  Anonyme – Notre-Dame de la Garde

Au-dessus de l’autel se trouve une grande peinture offerte en ex-voto en mémoire  du brick la Perle, pris dans un coup de mer violent le 27 mai 1836.

Huit marins disparurent dans cette tempête.

Au premier plan du tableau un matelot précipité dans les flots déchaînés nage vers un espar, longue pièce de bois arrachée au bateau. La Vierge apparue à un jeune mousse redresse le bateau en perdition.

Ce jeune mousse était le neveu d’Anne-Thérèse Guérin, née à Etables en 1798, plus connue sous le nom de Mère Théodore, fondatrice aux Etats-Unis de la congrégation des sœurs de la Providence. Mère Théodore a été béatifiée par le pape Jean-Paul II en 1998 et canonisée en 2006 par le pape Benoît XVI.

« Le brick la Perle, de Portrieux, faisait route par gros temps vers Terre-Neuve, transportant du bois et du brai destinés à la réparation et au calfatage des bateaux bretons mouillés là-bas pendant le séchage de la morue. Ce n’était pas un voilier terre-neuva se consacrant à la pêche à la morue. »

Un brick est un voilier à deux mâts exclusivement : un grand mât arrière et le mât de misaine plus petit à l’avant, gréé entièrement en voiles carrées, avec une brigantine à l’arrière.


Le brai est une sorte de goudron dont on enduisait de l’étoupe de chanvre ou de lin pour rendre étanches les interstices de la coque des bateaux (calfatage)


Un grand ex-voto sur le même sujet a été peint après le drame sur commande d’un marin rescapé.

Cette huile sur bois se trouve en l’église Notre-Dame-de-la-Cour à Lantic.

Le texte directement rapporté sur le tableau relate le naufrage et le sauvetage :

« En allant à Terre-Neuve, ce bâtiment battu par la tempête, reçut à 8 heures du matin un coup de mer si violent, que la carlingue fut éventrée, les vergues enfoncées de plus de cinq pieds dans l’eau et tout ce qui se trouva sur le pont emporté avec huit hommes d’équipage.

Dans cet état de détresse où tout secours humain était impuissant, on eut recours au ciel, on invoqua Marie et tout l’équipage fit un vœu à la mère de Dieu qui exauça sur le champ leur prière. La sainte Vierge toute brillante de lumière redressa tout à coup le navire et daigna apparaître à un jeune enfant de l’équipage qui en la voyant s’écria qu’il voyait une belle dame blanche redresser le bâtiment avec son bras[…]»

Le sauvetage de la Perle – Anonyme – Notre-Dame de la Cour, Lantic