Skip to main content
  • English

Au rythme des cérémonies religieuses


La voix des cloches

La voix des cloches rythmait le quotidien. Elles sonnaient les heures et annonçaient l’angélus matin, midi et soir. Tintements, volée, glas et tocsin marquaient le début et la fin des offices, mais aussi les baptêmes, les mariages, les enterrements, les déclarations de guerre, les armistices… Tous les événements étaient repris par les cloches.

Pour cela, entre 1884 et 1930, quatre cloches fondues à Villedieu-les-Poêles, ville connue pour ses fonderies de cloches, ont été offertes par des familles de paroissien ou financées par souscription. Elles forment un beau carillon, électrifié depuis 1929.

Depuis le Moyen-Age, les cloches sont considérées comme des personnes et portent les prénoms de parrains, marraines ou saint patron. Celles de l’église de Saint-Quay ont été solennellement baptisées et s’appellent :

  • Paul-Rose-Adèle, qui donne le DO et pèse 1 250 kg
  • Marie-Louise, qui donne le RE et pèse 550kg.
  • Marie-Thérèse-Théophile, qui donne le MI et pèse 723 kg
  • Thérèse-de-l’Enfant-Jésus, qui donne le SOL et pèse 480kg. Elle provient de la refonte d’une des cloches de la vieille église, Victoire-Benjamine-Marie, qui n’avait pas été détruite.  

Les cérémonies au fil du temps

Jusqu’au milieu du 20e siècle, les cérémonies réparties dans l’année rassemblaient une grande partie des habitants, apportant une grande visibilité à la pratique religieuse 

Bien sûr, il y avait les offices du dimanche, et les grandes fêtes : Noël, Pâques, l’Ascension (40 jours après Pâques), la Pentecôte (50 jours après Pâques), l’Assomption (15 août) et la Toussaint (1er novembre).

En plus, on célébrait aux beaux jours :

  • Les pardons, avec bénédictions de la mer

– pardon de Sainte-Anne le 26 juillet
– pardon de Notre Dame de la Garde le 3e dimanche de juillet
– pardon de Saint-Quay en juillet également.

  • Les Communions solennelles, généralement le dimanche de la Pentecôte, où communiantes et communiants défilaient en costumes
  • Les processions comme les Rogations, prières d’intercession pour bénir les travaux des champs, avaient lieu pendant les 3 jours précédant l’Ascension
  • La Fête Dieu et son parcours fleuri, évoqué sur l’illustration du panneau était particulièrement spectaculaire. Depuis le 13e siècle elle se déroulait 60 jours après Pâques. En tête de la procession, l’officiant présentait un ostensoir contenant l’Eucharistie. Il foulait des tapis de fleurs composés par les enfants et les fidèles, avec des stations aux reposoirs, autels couverts de fleurs, qui donnaient lieu à des bénédictions.
    Aujourd’hui appelé « fête du saint sacrement du corps et du sang du Christ », cette cérémonie ne comporte plus de procession. 

    Et tout au long de l’année :

    Au moment des enterrements, les convois précédés de la croix parcouraient le chemin de la maison du défunt à l’Eglise puis au cimetière.

    Dans ce pays de marins, la bénédiction d’un nouveau canot de sauvetage rassemblait toujours une foule énorme.