large-scale fishing, coastal shipping, inshore fishing

Eugène Boudin – Portrieux – 1874 – Budapest Magyar Nemzeti Galeria
(La maison rose avec à droite du tableau l’hôtel du Mouton Blanc.)
Eugène Boudin apprécie particulièrement ce petit port authentique pour sa simplicité.
Il y séjournera onze fois de 1868 à 1880. Ce sont près de 80 toiles, croquis et dessins préparatoires qui y ont été répertoriés (d’après le catalogue raisonné de Schmidt)
Il prend pension essentiellement au Mouton Blanc, hôtel situé sur le port dans lequel il a ses habitudes.
Eugène Boudin détermine ses points de vue sur l’estran (il suffit de traverser la route depuis l’hôtel), ou depuis une hauteur, cherchant à capter les effets de lumière avec les nuages auxquels il accorde une large place ainsi qu’aux reflets de l’eau.
Au Portrieux, Boudin ne peint pas de scènes de plage comme en Normandie, mais surtout la grève du port, lieu de travail des marins avec les grands navires morutiers et des paysages.

Bateaux et chevaux sur l’estran – Eugène Boudin – Southampton City Art Gallery © Bridgeman Images

Marché au Portrieux – Eugène Boudin – Musée du Louvre – département des arts graphiques

Eugène Boudin – Paysage – Collection particulière –© Bridgeman images
L’activité humaine autour des terre-neuvas, le chargement, le déchargement de ces grands bateaux nous offrent une illustration magnifique sur le va-et-vient au port. Nous assistons au départ et à l’arrivée des bateaux.
Dans “Le retour d’un terre-neuvier” (huile sur toile de 1875, National Gallery of Art Washington), il nous documente sur la foule qui se presse autour du bateau échoué sur l’estran, pour débarquer les bagages, au retour de la grande pêche.
Il fixe ici une scène de vie avec des femmes en coiffe qui s’affairent autour de la charrette sur la grève.

Dessin préparatoire pour le retour d’un terre-neuvier – Eugène Boudin

Retour d’un terre-neuvier –Eugène Boudin – Chester Dale collection – National Gallery of arts – Washington
Chaque tableau du Portrieux, dans des compositions semblables, mais des variations atmosphériques différentes, saisies presqu’au même endroit, nous donne des détails sur l’activité portuaire avec le mouvement des bateaux et leurs gréements au rythme des marées, le travail des pêcheurs, le calfatage, la pêche à pied.

Portrieux 1873 – Eugène Boudin – Fitzwilliam Museum Cambridge – © Bridgeman images
Bibliographie :
Georges-Jean Aubry – Eugène Boudin l’homme et l’œuvre – d’après des documents inédits ; édition Bernheim-Jeune – 1922
Et nombreux ouvrages de Denise Delouche