Deux siècles plus tard, La Bretagne insulaire était déjà christianisée. En Armorique, la pénétration du christianisme était moindre.
A partir du 5e siècle, des religieux venus de Bretagne insulaire, accompagnés de leurs fidèles y débarquèrent en nombre. Peut-être étaient-ils chassés par la pression des Scots d’Irlande, ou peut-être exilés vers le continent à la suite de divergences doctrinales, peut-être voulaient-ils accomplir une mission évangélisatrice, les incertitudes demeurent. Ils étaient moines, diplomates, organisateurs.
A partir des côtes puis remontant les vallées du Gouet, du Blavet, de la Rance et de la Vilaine, ils fondèrent des ermitages ou de petites communautés claniques dont ils étaient les chefs et marquèrent profondément ce territoire.
Ces religieux navigateurs sont les « saints » bretons bien connus : saint Quay, saint Malo, saint Budoc, saint Maudez, saint Briac, saint Brieuc, saint Tugdual, saint Paul-Aurélien… et bien d’autres parmi les 700 saints bretons répertoriés.