Qu’ils soient à eau, à vent ou à marée, jusqu’au développement des minoteries industrielles d’abord à vapeur puis électriques, les moulins ont été essentiels à la vie pour permettre la production de farine. Si les moulins à eau sont connus depuis l’antiquité, les moulins à vent se sont développés en Occident à partir du 12e siècle. Situés sur les terres d’un seigneur, les moulins en étaient sa propriété, il se devait de les entretenir et de les mettre à disposition des habitants. En contrepartie, les paysans, obligés de les utiliser, payaient un droit de mouture. Le meunier, lui, payait un bail au seigneur. C’était le statut de « banalité » que le moulin partageait avec d’autres équipements (four, pressoir…).
La Révolution a mis fin au statut de banalité. Les moulins mis en vente, les meuniers qui en devenaient acquéreurs payaient une patente et se rémunéraient généralement avec une partie de la mouture.
Moulins à eau et moulins à vent étaient complémentaires. En été, le débit des cours d’eau étant insuffisant, les moulins à vent prenaient le relais. La cartographie du début du 19e siècle en France faisait apparaître environ 16 000 moulins à vent et 80 000 moulins à eau.