Le moulin Saint-Michel est un moulin-tour centré à deux étages. Les ailes, symétriques, d’une envergure de 16 mètres, sont solidaires du toit, l’ensemble pivote guidé par son chemin de roulement. Le toit est recouvert d’essentes (planchettes de couverture) de châtaigner.
Pour tourner, les ailes doivent être perpendiculaires à l’axe du vent. Il faut donc orienter l’ensemble du toit grâce à une queue ou gouvernail en chêne, en s’aidant d’un cordage et des 8 bornes placées sur le chemin de pierres circulaire qui entoure le moulin.
Les ailes sont garnies de « voiles » dont on peut régler la surface selon les conditions de vent, en les roulant grâce à deux drisses sur une bôme à rouleau (système inventé par Jean Peillet et adapté des huniers des goélettes). Un mécanisme de freinage permet d’arrêter le mouvement.
Au premier étage se trouvent les deux meules entre lesquelles on verse les grains. Celle du dessous est fixe (meule dormante) celle du dessus mobile (meule tournante) Elle est entraînée grâce à la rotation des ailes, solidaires de l’axe moteur où se trouve fixé le rouet et ses alluchons. La lanterne permet le changement d’axe et la démultiplication de la vitesse en direction de la meule tournante placée sur la meule dormante. Les meules sont en plusieurs morceaux, pierre tendre au centre et dure aux extrémités.
Vidéos du mécanisme
A l’étage inférieur la farine est récoltée et tamisée pour séparer la farine du son. Cette opération est appelée blutage.
Le langage des moulins
Depuis qu’il existe, le moulin Saint-Michel sert d’amer (point de repère fixe sur la côte) pour les navires.
Mais la position des ailes peut aussi transmettre des messages :
La croix de Saint André est la position de repos de longue durée.
Une autre position est utilisée pour signaler un triste événement (deuil).
La croix grecque peut être un appel au rassemblement.