Dès le XVIe siècle le havre du Portrieux accueille pêche côtière, grande pêche à Terre-Neuve et cabotage car c’est un excellent abri naturel. La mer ne s’y retire pas trop loin, la profondeur du chenal à proximité du rivage est suffisante pour que des navires de taille importante y manœuvrent et s’y abritent. 

Dès 1726, la 1re jetée maçonnée de la baie de Saint-Brieuc y est construite.

Elle est financée par les Etats de Bretagne. Ce premier port va permettre le développement de la pêche à Terre-Neuve et du cabotage. Mais le port, achevé en 1754, se révèle rapidement trop petit et les tempêtes endommagent la jetée.

1820-1824 : premier tronçon de la jetée actuelle

La jetée de 1726 est démolie, une jetée de 150 mètres et d’environ 10 mètres de large est construite, plus orientée vers l’est. Elle est surmontée d’un parapet en 1842 et flanquée d’un magnifique brise-lames. Pêche lointaine et cabotage prospèrent dans ce port très actif. Le village se développe avec ses maisons de pêcheurs, ses maisons d’armateurs et tous les métiers qui accompagnent ces activités maritimes.

1876 – 1880 : prolongement de la jetée.

Les violents courants de marée provoquent un ensablement du port, et les tempêtes endommagent le môle.

Après de longues études, il est décidé de prolonger la jetée. Les travaux débutent en 1876 et s’achèvent en 1880. La nouvelle partie mesure 200 mètres de long avec une largeur de 9,70 mètres à l’origine puis par mesure d’économie une largeur uniforme de 3 mètres sur toute la partie neuve, à l’exception de l’extrémité (le musoir) où elle est portée à 5 mètres. Elle forme un angle avec la première partie pour mieux abriter des vents d’est. Les capacités d’accueil sont considérablement augmentées. C’est la jetée telle que vous la voyez. 

1971 – 1973 : la jetée du Port-es-Leu

Dans les années 70, la pêche côtière à la coquille Saint-Jacques se développe. Pendant la saison, d’octobre à mai, le port accueille de nombreux chalutiers venus des départements voisins. Une nouvelle jetée partant du Port-es-Leu et dirigée vers le môle principal abrite le port des vents de sud-est et l’agrandit considérablement. Le quai Richet, reliant les parties est et ouest du port permet les aménagements actuels du Port-es-Leu où sont aujourd’hui installés l’aire de carénage et le pôle nautique.

1990 : inauguration du port en eau profonde : le « Port d’Armor »

Dès les années 1974 on parle de la création d’un port en eau profonde dans la baie de Saint-Brieuc, pour assurer la sécurité des bateaux de pêche en leur permettant de s’abriter quelle que soit la hauteur de la marée, et pour accueillir les plaisanciers dont le nombre explose. Le site de Saint-Quay-Portrieux est choisi. Les travaux commencés en 1988 s’achèvent en 1990. Le Port d’Armor s’appuie sur le môle du port d’échouage dont il englobe le brise-lame. C’est le premier port en eau profonde entre Brest et Cherbourg et un des seuls ports de ce type accueillant à la fois pêche et plaisance. Sa criée permet à Saint-Quay-Portrieux d’être en 2022 le 6^ème port de pêche français et la capitale de la coquille Saint-Jacques.