large-scale fishing, coastal shipping, inshore fishing

Binic bénédiction avant le départ
LARGE-SCALE FISHING
As early as 1612, ships from Le Portrieux and Binic were the first in the Bay of Saint-Brieuc to go cod fishing in Newfoundland.
Salted or dried, cod was easy to store and transport. It provided food for the population during the many “lean” (meatless) days imposed by the church.

La jetée du Portrieux – Emile Querangal – 1830 (détail)
LARGE-SCALE FISHING
As early as 1612, ships from Le Portrieux and Binic were the first in the Bay of Saint-Brieuc to go cod fishing in Newfoundland.
Salted or dried, cod was easy to store and transport. It provided food for the population during the many “lean” (meatless) days imposed by the church.
LARGE-SCALE FISHING
As early as 1612, ships from Le Portrieux and Binic were the first in the Bay of Saint-Brieuc to go cod fishing in Newfoundland.
Salted or dried, cod was easy to store and transport. It provided food for the population during the many “lean” (meatless) days imposed by the church.

Rôle d’équipage de l’Argus du Portrieux – 1777 – Service Historique de la Défense – Brest.


As early as 1612, ships from Le Portrieux and Binic were the first in the Bay of Saint-Brieuc to go cod fishing in Newfoundland.
Salted or dried, cod was easy to store and transport. It provided food for the population during the many “lean” (meatless) days imposed by the church.


LARGE-SCALE FISHING
As early as 1612, ships from Le Portrieux and Binic were the first in the Bay of Saint-Brieuc to go cod fishing in Newfoundland.
Salted or dried, cod was easy to store and transport. It provided food for the population during the many “lean” (meatless) days imposed by the church.


As early as 1612, ships from Le Portrieux and Binic were the first in the Bay of Saint-Brieuc to go cod fishing in Newfoundland.
Salted or dried, cod was easy to store and transport. It provided food for the population during the many “lean” (meatless) days imposed by the church.
Le salaire des pêcheurs
Les marins étaient rémunérés selon un système complexe qui tenait compte de la quantité pêchée par chacun, la part de pêche. En simplifiant on peut dire que le produit net de la pêche (vente de la morue et de l’huile moins les achats de boëtte et autres frais) divisé par le nombre de morues pêchées indiquait la valeur d’une morue.
Le nombre exact de morues pêchées par homme était noté sur un livret, ils étaient rémunérés en conséquence selon un pourcentage fixé à l’avance. Pour les pêcheurs en doris, le patron de doris et l’avant ne recevaient pas le même pourcentage. Pour ceux qui ne pêchaient pas, le saleur, les mousses, les novices, le pourcentage sur la pêche globale était également fixé à l’avance. La part du capitaine était débattue avec l’armateur.
Il fallait ensuite déduire de cette somme l’avance perçue avant le départ, pour permettre aux marins de s’équiper (effets personnels, vêtements de travail huilés, bottes-sabots, paillasse, tabac et menues provisions) et à leur famille d’attendre le retour. Cette avance était variable selon la réputation du pêcheur. Un bon pêcheur confirmé percevait naturellement une avance plus confortable que celle d’un débutant.
Ces payes, meilleures que celles des journaliers, faisaient vivre les familles. Seules pendant de longs mois, les femmes de marins pouvaient être lavandières, repasseuses de coiffe, couturières… et faisaient très souvent vivre une petite exploitation, un potager, un petit cheptel. A son retour, le marin pendant les quelques mois d’hiver pouvait pratiquer la pêche côtière, participer aux travaux des champs, à l’entretien de la maison ou autres activités pour lesquelles il était sollicité. Jusqu’en 1908, le four à chaux de Saint-Quay-Portrieux en employait temporairement un grand nombre.
Les pertes humaines

Gaud Mevel – Emma Herland – 1887
Sans statistiques globales, il est difficile de faire le compte des pertes humaines liées à la grande pêche. Mais, chaque année, nombre de marins ne revenaient pas au port à l’automne.
Naufrages, accidents, disparition de doris dans la brume sur les bancs, maladie, la mortalité était grande. Pour la campagne de 1903 sur les bancs de Terre-Neuve, le bulletin de la Société des Œuvres de Mer rapporte 13 naufrages (mais un seul corps et biens), 87 décès à la suite d’accident ou de perte dans la brume, 102 morts de maladie. En tout 205 décès, un taux de 28 décès pour 1 000 marins. C’est énorme. Pour Islande, les statistiques estiment la mortalité moyenne, toutes causes confondues, aux alentours de 12 pour 1 000. Sur les 83 années de pêche en Islande au départ du port de Paimpol, environ 2 000 personnes ont perdu la vie, 120 goélettes ont fait naufrage dont 70 perdues corps et biens.
Beaucoup de chapelles et cimetières bretons gardent le souvenir des disparus sous forme de plaques commémoratives.
Depuis 1823, une société d’assurance mutuelle s’était constituée en baie de Saint-Brieuc pour couvrir les risques des navires terre-neuviers. Mais rien n’était prévu pour les pertes humaines, considérées comme une fatalité contre laquelle on ne pouvait rien faire.
Les familles des marins disparus, sans ressources ou presque, dépendaient alors de la solidarité publique. Les veuves percevaient une maigre pension liée au statut d’inscrit maritime du disparu, et le produit de collectes et de fêtes de charité, c’était bien peu. Fondée en 1879 la “Société de Secours aux Familles des Marins Français Naufragés” commença à lever des fonds pour procurer une aide d’urgence aux familles sinistrées et contribuer aux frais scolaires des orphelins. Il n’en restait pas moins que la situation des veuves de marins et des nombreux orphelins était très précaire, sinon tragique.
Même après la fin de la grande pêche, la Société des Œuvres de Mer et la Société de Secours aux Familles des Marins Français Naufragés ont poursuivi leurs activités. Elles ont fusionné en 2018 pour former la Société de Secours et des Œuvres de Mer.

Pourquoi accepter une telle vie ?
Bagnards de la mer, galériens des brumes, les qualificatifs ne manquent pas pour décrire la vie des marins de la grande pêche. Pourtant année après année ils rembarquaient. Par nécessité économique sans doute, car les marins étaient mieux rémunérés que les journaliers et la pauvreté était grande tant dans les campagnes que sur la côte. Par habitude et tradition familiale également. Parfois aussi par choix personnel de ce qu’ils appelaient “le grand métier”.


